Des bouts de peau, de chair, s’envolent dans les airs.
Quelques gouttes de sang perlent ici et là. Tout va bien et ça ne coûte rien.
Le métal et le grunge gueulent hors des enceintes, couvrant sans peine le bruit des roulements et des entrechoquements de métal, des claquements de tails sur le béton et du bruit des os qui s’écrasent avec force et se broient dans le fracas. Tout va bien et ça ne fait pas mal.
Entre deux hurlements de basse et riffs saturés de guitare, le chanteur des Sacs à Gnole annonce, en gueulant, refuser le cachet de la soirée. Tournée générale avec la somme qui était sensée leur être allouée.
Tout va bien et allez vous faire enculer.
Les dernières notes de musique n’achèvent pas la fin de la soirée et les bruits de skate frappant le sol prennent le pas sur le rythme effréné de la batterie. Douce mélodie synapses bercées, comblées, je sais que je me suis endormi ainsi, sourire aux lèvres, sans plus rien n’attendre de mes rêves.